« Demandez, et l’on vous donnera. » (Évangile selon Matthieu 7:7, Bible de Louis Segond)
« Ou pas ! » (Philosophe anonyme du XXIe Siècle)
Aimer, vouloir, pouvoir, savoir, comprendre… La langue française fourmille de verbes avec un fort pouvoir évocateur, mais il en est un qui, pour moi, passe avant tous les autres, car il détermine leur résultat. Ce verbe est tout petit, tout court, tout simple. Il faut quatre lettres seulement pour écrire son infinitif. Ce n’est pas être, ce n’est pas lire, ce n’est pas nier… C’est tout simplement : « OSER » !
En effet, si je reprends la liste évoquée en incipit, on se rend compte que c’est grâce à lui que tout est possible. Regardez pour aimer. Parfois, on se refuse d’aimer parce que l’on a trop souffert, ou on n’ose pas dire à quelqu’un qu’on l’aime. Mais si on ose faire le pas, que risque-t-on sinon d’être éconduit ? Certes, cela fera mal sur l’instant, mais vous vous en remettrez. Si vous n’osez pas révéler vos sentiments, au contraire, vous allez avoir mal longtemps car vous attendrez, vous vous sentirez seul, incompris… Et ce sera bien plus long et beaucoup plus douloureux quand vous apprendrez que ce n’est pas réciproque. Et puis… Si c’était réciproque ?… Imaginez, juste quelques secondes.
C’est pareil pour les autres : si vous voulez quelque chose et n’osez pas le demander ? Si vous pouvez améliorer quelque chose mais n’osez pas le faire ? Si vous voulez savoir quelque chose mais n’osez pas l’apprendre ? Si vous voulez comprendre quelque chose mais n’osez pas vous renseigner ?…
J’ai découvert la supériorité du verbe oser sur tous les autres grâce à mon ancien travail, la photographie. Un jour, j’ai voulu faire de la prise de vue lors d’un concert. Je me suis renseigné sur les procédures et j’ai sauté le pas : j’ai demandé ma première accréditation. Et mon « parrain » m’a dit « oui » ! Puis j’en ai demandé une deuxième, une troisième. Et parfois on refusait, parfois on m’ignorait. J’ai voulu par la suite faire des scènes plus importantes et, auprès de nombreux producteurs, un indépendant est classé « persona non grata » ; il n’a d’autre choix que trouver un média. J’ai donc osé demander à certains. Pareil : refus, accords, silences. Que faire, sinon la Révolution ?… J’ai réfléchi, regardé les possibilités pour ouvrir des portes verrouillées. Puis un jour, j’ai osé créer mon premier média, j’ai osé en parler, j’ai osé demandé en son nom. Puis mes envies se sont amplifiées. Quand on aime… C’est avec ce principe d’évolution qu’avec Olivier nous avons osé créer Bastringue Corp. Nous avons osé le développer, nous investir, le faire connaître… Nous avons osé contacter les artistes, les prod, les attachés de presse, et nos amis, ainsi que de « parfaits inconnus » nous ont rejoints. Nous avons osé, et nous en sommes contents. Nous continuerons à oser pour progresser encore et encore. Nous oserons atteindre l’infini – et au-delà.
Et vous, qu’aimeriez vous faire et n’osez pas encore ?… Vous le savez ? Alors : « OSEZ !! »