POON, mon ami, on m’aurait dit, au printemps 2010, quand je t’ai contacté pour te demander une accréditation pour couvrir le concert que Matilldy, le projet de Mathilde, ta femme, la mère de tes filles, devait donner dans un lieu associatif de Crest, le Verre à Soi, que, plus de quinze ans plus tard, j’en serais arrivé là où j’en suis, je ne l’aurais pas cru. Et pourtant, celle-ci fut la toute première d’une très longue série…
Aujourd’hui, j’en suis là. J’ai mon média, j’ai quelques succès, j’ai des contacts à n’en plus finir, j’ai des projets qui arrivent et, surtout, j’ai des souvenirs par milliers plein la tête. POON, je te remercie pour ce « petit geste », ce « rien » qui fait désormais mon tout. POON, tu es le parrain de ma carrière qui, avec ses succès comme ses échecs, fait que je peux désormais faire ce que j’aime. C’est toi qui m’as permis de choisir entre « ne rien faire et mener une vie sans histoire » et « faire ma vie et construire mon Histoire », cet histoire dont tu fais partie, cette histoire dont tu es, en quelque sorte, l’instigateur. Grâce à toi, j’ai rencontré des personnes, des personnalités dont j’ignorais jusqu’à l’existence avant de te connaître et, pour cela, je te remercie de tout mon cœur et de toute mon âme.
POON, mon ami, je t’aime !
J’ai appris la triste nouvelle de ton départ ce matin. Même si je savais que ce ne serait pas éternel, même si je savais que ce serait proche, même si je m’étais un peu préparé, je n’ai pas esquivé la frappe. Elle m’a mis KO debout. J’ai mal partout. J’ai mal dans mon cœur, j’ai mal dans mon corps, j’ai mal dans ma tête. Et je n’ai même pas, dans mes archives, une photo de toi…
Ce soir, pendant que j’écris ces mots, je pense à Mathilde et à tes adorables Poonettes, tes filles… Tu vas leur manquer, tu vas manquer à tout le monde, tu vas me manquer. Tu manques déjà.
Des bises fraternelles.